Je ne regardais jamais en arrière.
Je me forçais à aller de l’avant, à poursuivre mon chemin malgré les difficultés, la fatigue, l’agacement.
Mes blessures sont devenues mes meilleures amies.
J’ai appris à les connaître, les accepter, les apprivoiser.
Elles ne m’effraient plus, elles me portent, elles m’élèvent.
Je n’ai pourtant pas d’ailes mais j’ai les mots.
Ils me permettent de me poser sur la branche d’un olivier, d’admirer les champs de lavande, d’être ébloui par les mers et les océans, d’atteindre les plus hauts sommets des montagnes, de m’émerveiller du désert, de toucher le bleu du ciel…
Avec ou sans baskets, je traverserai un monde sans frontières.
Extrait de « Un monde sans frontières » de Sabyl Ghoussoub.